INTO THE WILD
Réalisation | Sean Penn |
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Acteur(s) | Emile Hirsch Vince Vaughn Catherine Keener Kristen Stewart William Hurt Marcia Gay Harden |
Scénario | Sean Penn d'après le roman de Jon Krakauer |
Musique | Michael Brook, Kaki King et Eddie Vedder |
Photographie | Eric Gautier |
Producteur(s) | Sean Penn Art Linson Bill Pohlad |
Durée | 140 min. |
Sortie | 21 septembre 2007 9 janvier 2008 |
Langue originale | anglais |
Après 3 films de très grandes qualités (INDIAN RUNNER, CROSSING GUARD et THE PLEDGE), Sean PENN nous livre un quatrième films en deçà de ses Précédentes réalisations, mais néanmoins très réussi.
Into the wild raconte donc l'histoire vraie de Christopher Mc Candless, jeune adulte provenant d'une famille très aisée, et décidant de partir loin de chez lui en faisant disparaître tout ce qui nous définis en tant qu'individu dans notre société: argent, carte d'identité et de crédit.
D'emblée nous savons que ce personnage mourra et donc la linéarité n'est plus de rigueur ce qui nous permets un récit complètement éclatés assez judicieux. On pourrait parler de l'histoire, mais celle-ci étant vraie, il y a peu à dire si ce n'est qu'on ne saisit pas pourquoi le héros après des études anthropologique brillantes sur la famine dans le monde décide de se couper du monde au lieu d'aller faire quelque chose contre la misère. Il est étrange qu'une personne révoltée décide de fuir plutôt que d'aller aider. Sa motivation finalement semble plutôt égoïste, et Sean Penn ne nous donne aucune piste sur celle-ci ce qui est fort dommage.
Tout le long de ce voyage, Christopher fait les rencontres inhérentes au road movie, avec en particulier un couple de hippies ayant perdu leur fils, et un retraité meurtri par la vie. Ces personnages superbement interprétés, notamment par Catherine Keener vont se relever de leur blessure en rencontrant christopher qui semble étonnamment plus mature que les adultes.
Mais la révélation du film est bien sur Emile Hirsch qui offre une prestation de qualité. Sean Penn a su exploiter ses qualités d'acteurs avec un jeu tout en retenu, à la différence de ses anciens films et ses futurs (the girl next door, et surtout le futur film post-matrix des Wachowski brothers SPEED RACER)
Porté par la superbe photo du français Eric Gautier, le film est une magnifique carte postale des Etats-Unis que Sean Penn nous fait découvrir malheureusement avec une petite faute de goût: l'omniprésence de la musique d'Eddie Vedder qui rends l'universalité du sujet du film trop identitaire... La musique minimaliste et sans parole de Gustavo Santaolalla (21 grams, Babel...) aurait été plus convenable.
Au final le film s'avère ne pas être du tout optimisme, car le personnage principal, absolument hautain, se verra tuer par la nature qu'il a tant aimé et son aveuglement l’aura empêché de comprendre, alors qu'il l'avait sous les yeux, une des bases élémentaires de la vie: le bonheur n'est réel que si il est partagé.